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Survivre à un Bust

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o PARTIE I : EVITER DE SE FAIRE PRENDRE

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Pourquoi ce document ?

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Comme beaucoup dans le milieu du piratage vous ne vous contentez pas de lire des articles,
sécuriser des machines ou sortir du code bien propre… Vous avez décidé de mettre en
pratique vos connaissances sur les attaques, failles et compagnie et vous vous introduisez
régulièrement dans des systèmes informatiques privés, vous codez des ‘exploits’, des
backdoors… bref vous êtes ce que certains appellent un ‘Blackhat’.
Si vous pensez que vos activités illégales n’intéressent pas la police qui doit
certainement avoir des choses bien plus importantes à faire, vous vous trompez !
A notre époque il existe dans différents pays des polices spécialisées dans la lutte
contre la cyber-criminalité, ce qui veut dire qu’ils n’ont “rien d’autre de mieux à
faire” que de traquer et d’arrêter des pirates informatiques comme vous.
Nombreux sont ceux qui ont pensé être invincibles derrière leur PC et qui s’en sont
finalement mordu les doigts.
Une vague d’arrestations a eu lieu récemment en France et ce n’est qu’un début.
Ce texte est là pour éviter que d’autres se fassent prendre ou s’ils se font prendre
pour qu’ils ne s’en tirent pas trop mal.
Ce document a aussi pour objectif d’ouvrir les yeux de certains sur des à priori
qui peuvent les mettre en danger… il se peut que vous utilisiez une méthode pour
effacer vos traces qui en rajoute au lieu de les supprimer. L’erreur est humaine.
Enfin même si vous êtes sûr de prendre les précautions nécessaires et certain que jamais
vous n’aurez affaire aux services de police, sachez que la délation, qu’elle soit voulue
ou non est une des principales ressources utilisées par la police pour retrouver une
personne… par conséquent même si vous êtes le meilleur pirate au monde, vous pouvez
toujours être balancé comme une grosse merde.

L’objectif de ce document est clairement de vous rendre parano… mais juste le
nécessaire pour éviter ou survivre à un bust.

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Bases

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Il y a des règles très simples à mettre en oeuvre pour protéger son anonymat sur le
réseau des réseau. Si vous débutez dans le milieu il est bon de s’y mettre dès
maintenant ! Sinon prenez le temps de faire le point 5 minutes sur les informations
qu’une personne réellement motivée peut regrouper sur vous… si ces informations
permettent de faire le lien, ne serait-ce que faiblement, avec votre vraie identité
alors vous devrez impérativement prendre une nouvelle cyber-identité.

La première règle est donc de bien séparer son identité réelle de sa cyber identité.
N’hésitez pas à dressez une liste des informations que vous avez déjà dévoilé, ou
des informations que vous voulez bien dévoiler. Ensuite tenez-vous en à cette liste.
Ne franchissez jamais la limite !!

Une autre règle primordiale est de ne jamais signer ses méfaits. Une intrusion réussie
est une intrusion invisible. Signer un déface ou laisser un message, même si c’est
uniquement avec votre pseudonyme, c’est faire un cadeau d’une valeur inestimable à
la police.
Si vraiment vous désirez signer vos méfaits, changez de pseudonyme à chaque attaque.

Ne vous vantez jamais. Ne donnez pas d’infos sur vos cibles, que ce soit avant,
pendant ou après l’intrusion. Si vous demandez de l’aide sur un forum du type
“Comment je peux exploiter la faille truc sur le serveur X”, on remontra très
facilement à vous. Dans le pire des cas quelqu’un de plus expérimenté profitera de
la faille et les dégats vous retomberont dessus.

C’est entre autre pour cela qu’une nouvelle règle d’or s’applique : Ne faites confiance
qu’à vous même ! Même une personne qui est avec vous peut se retourner sans le faire
exprès contre vous. Dans une équipe il y a toujours un “maillon faible” qui peut tout
foutre en l’air. Il se peut aussi que le maillon faible ce soit vous et vous n’en ayez
pas conscience. Pensez aux autres : si vous tomber ils risquent de tomber avec vous.
Bref, agissez seul. Une autre possibilité est de former des équipes totalement anonymes
où les différents membres n’échangeraient pas de discussions amicales entre eux pour
éviter qu’un maillon faible ait trop de répercussions. Mais à ma connaissance ce type
d’équipe n’existe pas.

Si vous utilisez un pseudonyme il est conseillé de prendre un mot utilisé couramment.
Sachez que la police aura entre autres recours aux même moyens que vous. Si une
recherche de votre pseudo sur Google permet de savoir tout ce que vous avez piraté et
tout ce que vous avez codé en moins de temps qu’il faut pour le dire, vous êtes très
mal barré. Pensez aussi à changer de pseudonyme de façon régulière.

N’hésitez pas à donner des fausses pistes… Vous n’avez pas de chien ? Maintenant si !
Vous habitez dans le nord de la France ? Vous êtes maintenant au sud etc etc.

Si vous appliquez comme il faut ces règles, la police ne pourra pas vous retrouvez par
une enquête basique (comprendre par regroupement d’informations).

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Pas de traces

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Si vous avez réussi à ne pas laisser d’informations vous concernant sur le web, ce sera
peut-être une machine qui vous dénoncera. Soit parce que vous avez laissé des traces
sur votre cible, soit parce que vous avez des preuves de l’intrusion sur votre machine,
ou encore parce qu’une machine tiers s’est chargée de vous tracer.

* sur le réseau :

Pour ce qui concerne le web c’est simple : utilisez des proxys. Tout le monde sait
configurer un navigateur web pour dissimuler son IP.
Le site www.freeproxy.ch semble proposer une liste de proxys (qui fonctionnent) et
qui est mise régulièrement à jour.

Il existe deux plugins pour Firefox permettant de changer très facilement de proxy :
SwitchProxy Tool
https://addons.mozilla.org/extensions/moreinfo.php?application=firefox&id=125&vid=1144
XYZproxy
https://addons.mozilla.org/extensions/moreinfo.php?id=1273&application=firefox

ProxyWeb (https://www.proxyweb.net/) est un web-proxy (à l’instar d’anonymizer.com,
sauf que ProxyWeb offre le support du SSL) qui est très simple d’utilisation.
Evidemment il est déconseillé de ne passer que par lui (il garde sans aucun doute une
bonne quantité de logs).
SnoopBlocker (http://www.snoopblocker.com/) propose le même service et fait partie du
même réseau (65.110.6.*)
MegaProxy a un service sur la même idée : https://www.megaproxy.com/
Et vous en trouverez probablement d’autres sur le net.

N’accordez aucune confiance à votre fournisseur d’accès Internet. Si la police a des
soupçons sur vous ils peuvent très facilement récupérer des logs vous conçernant, lire
vos mails, visiter le contenu de votre espace web ou savoir les sites que vous visitez.
Soyez d’autant plus parano que les lois récentes facilitent la tâche des policiers
pour récupérer ces logs.

N’allez pas sur IRC. Méfiez-vous en comme de la peste. Les serveurs IRC sont largement
surveillés (y compris les canaux protégés par mots de passes et les discussions “privées”).
De plus le protocole IRC n’est pas sûr.
Il existe une alternative sécurisée qui s’appelle SILC dont les caractéristiques sont
les suivantes :
- conversations cryptées par un système de clé publique/privée
- authentification forte des utilisateurs (personne ne peut se faire passer pour
quelqu’un d’autre)
- des modes de sécurisation variés sur les channels (notemment les takeovers sont
impossibles)

Dans l’ensemble évitez tout de qui est du même pays que vous : hébergeurs, webmails,
serveurs IRC… la police n’aura aucun mal à exercer ses pouvoirs sur les propiétaires.
Même des forums que vous pensez de confiance peuvent être réquisitionnés par la police
afin de récupérer les logs ou les messages privés. Changez régulièrement de proxys pour
brouiller les pistes.

Des efforts de collaboration internationale sont fait pour lutter contre le piratage
informatique. Il est conseillé d’éviter les pays frontaliers pour les mêmes raisons.
Utilisez des relais hors de l’Union Européenne.

N’hésitez pas à utiliser des ordinateurs de particuliers comme relais pour vos
attaques. Ils sont bien moins surveillés (très peu de logs) et régulièrement
rebootés/déconnectés.

Veillez bien à ne pas vous attaquer à n’importe qui. Evitez tout ce qui touche de près
ou de loin à l’Etat : Gouvernement, administration, justice, education, recherche, armée
ainsi que la bourse, les grosses entreprises etc.
N’allez pas laisser un message du style “coucou les gayzzzz!! rofl!!” sur le site de
Dassault.

Si vous laissez une backdoor sur un système faites attention à ce qu’elle passe
inaperçue. Mieux vaut quelques lignes perdues dans des logs apache qu’une connexion
sortante vers un serveur IRC visible avec un simple netstat.
N’hésitez pas à utiliser le tunneling ou un système de canaux cachés (covert channel).

Cryptez tout ce que vous pouvez !
Pour savoir vite fait ce qui passe en clair et ce qui est chiffré, la commande suivante
est très pratique (en root) :
tcpdump -n -X

PGP/GPG est très simple d’utilisation. Beaucoup de clients mail proposent un support
du cryptage très intuitif. Au final on se sert de GPG sans même s’en rendre compte.
Pour les Windowsiens :
http://openpgp.vie-privee.org/
Pour les Linuxiens :
http://www.lea-linux.org/cached/index/Reseau-secu-gpg-intro.html

Quand vous en avez la possibilité, utilisez SSL. Là encore, rien de plus simple à
mettre en oeuvre.

Bon nombre de webmails proposent de se connecter en SSL. Hushmail prétend être le
service de webmail le plus sur.
http://www.hushmail.com/

Pour ce qui est des mails, plusieurs générations de remailers se sont succédées :
Les Cypherpunk (type I), Mixmaster (type II) et les Mixminion (type III)
Jusqu’à présent l’utilisation des remailers était un vrai casse-tête, mais depuis
l’implémentation officielle de Mixminion c’est extrêmement simple.
Il suffit de télécharger le logiciel sur http://mixminion.net/, de faire quelques tests
et c’est parti !

En théorie comment ça marche :
Votre client choisi un chemin parmi une liste de serveurs Mixminion existants.
Votre message est ensuite encodé à l’aide de clé publique de chacun des serveurs.
Chaque serveur retire une couche de cryptage du message chiffré et passe au suivant.
Pour éviter que l’on retrouve trop facilement votre IP, le message va passer plusieurs
fois par les même serveurs (faire des sortes de boucles…)
Au final votre destinataire reçoit bien le message.
L’implémentation de Mixminion permet aussi d’envoyer le message par morceaux, chaque
morceau prend alors un chemin différent puis les morceaux sont réassemblés sur le
dernier relais.
A noter que cette génération de remailers permet aussi d’avoir des réponses à ses
messages. Toutefois le système de réponse reste expérimental et il n’est pas forcément
conseillé de l’utiliser.

Jetez un coup d’oeil à l’adresse suivante pour avoir plus d’infos :
http://en.wikipedia.org/wiki/Anonymous_remailer

Certains hacktivistes travaillent à rendre ces techniques à la portée de tous. On peut
par exemple citer le projet Anonym.OS, un live CD qui permet de se connecter de façon
anonyme sur le réseau :
http://theory.kaos.to/projects.html

Il y a bien sûr le projet Tor lancé par l’EFF (Electronic Frontier Foundation) qui
consiste à faire passer sa connexion Internet à travers un certains nombre de serveurs
relais appelés Onion Routers :
http://tor.eff.org/
Il existe une solution “prête à utiliser” sur clé USB nommée TorPark :
http://www.freehaven.net/~arrakis/torpark.html

Toutefois gardez à l’esprit que si vous utilisez Tor pour pirater alors vous n’êtes
certainement pas le seul. Ainsi un étudiant s’était fait arrêté pour avoir piraté une
cible et avoir laissé des messages… désobligeants. Il s’est avéré qu’en fait il
faisait gentiment tourner un Onion Router (ou alors il a bien réussi à baratiner).
Vous pouvez d’ailleurs, si vous le souhaitez, faire croire que votre machine a servi
de relais… mais à vos risques et périls.

Toujours sur le concept des relais, on trouve JAP qui permet de se connecter de façon
cryptée à travers des ‘mixes’ pour surfer sur le web.
http://anon.inf.tu-dresden.de/index_en.html
En revanche suite à une affaire, JAP indique clairement qu’en cas d’utilisation pour
piratage il remettra comme il se doit les informations qu’il possède pour retrouver
l’auteur du crime.
Ajoutons à ça le fait que les mixes se situent tous en Allemagne et que la dernière
génération de mixes contient une backdoor permettant de détecter une éventuelle
attaque :
http://sourceforge.net/forum/forum.php?thread_id=909637&forum_id=42120
Bref a utiliser seulement pour crypter son traffic web ‘innocent’ mais pas pour faire
une intrusion. Le logiciel est extrêmement simple à utiliser et programmé en Java.

Pour ce qui est du P2P il existe aussi une alternative sécurisée mais elle ne semble
pas attirer beaucoup de monde jusqu’à présent :
http://gnunet.org/

* sur son disque :

La première règle est “On ne garde pas de traces sur son disque”
La seconde règle est “Quoi qu’il arrive, ne gardez aucune trace sur votre disque
pouvant prouver que vous êtes l’auteur d’une intrusion”
La troisième règle est “Ne conservez jamais de preuves sur votre disque”
C’est clair ? Votre PC doit être propre comme une jeune communiante.

Pour cela, effacez vos données de manière sûre. Et beaucoup vont tomber des nues :
Il n’existe pas de techniques sûre pour effacer un fichier (je dis bien un fichier)
sur des systèmes de fichiers journalisés.
En gros shred, srm, wipe et compagnie ne fonctionneront que sur ext2 et fat32.
Pour NTFS, ReiserFS, ext3 ou Reiser4, trouvez autre chose.

Pour vérifier c’est simple :
Créer un fichier avec la chaine “itsakindofmagic”
Effacer ce ficier avec shred ou autre.
Faites un strings /dev/hdaX suivi d’un grep sur “itsakindofmagic” (avec X le numéro
correspondant à la partoche)
Vous retrouvez la chaîne ? Dommage !
Renseignez-vous sur les spécificitées de chaque système de fichier. Lisez aussi le
document suivant :
http://www.infoanarchy.org/wiki/wiki.pl?File_Wipe

En fait il n’y a pas 36 façons pour ces systèmes de fichiers :
- soit vous wipez toute la partoche d’un coup
- soit vous utilisez un système de fichier crypté par dessus

Pour wiper une partition entière on peut utiliser tout simplement la commande dd
plusieurs fois de suite avec comme source /dev/urandom ou /dev/zero.
Pour wiper la swap (important aussi), utilisez la commande suivante :
swapoff /dev/hdaX
dd if=/dev/zero of=/dev/hdaX

Enfin si vous avez du temps devant vous, vous pouvez utiliser Darik’s Boot and Nuke
(DBAN : http://dban.sourceforge.net/), une disquette ou CD de boot qui se chargera
de wiper le disque proprement.
Projet similaire, le h9.DiskShredder développé par les créateurs du magazine hakin9
http://www.haking.pl/fr/index.php?page=programs

Une vidéo parlant de DBAN (pas très sérieuse) :
http://media.g4tv.com/video/ttv/thescreensavers/2003/ss030130b_165_0.asf

Dernières notes sur l’effacement sécurisé :
BCWipe (http://www.jetico.com/) a une excellente réputation et tourne sous Linux et
Windows.
Eraser a lui aussi une très bonne réputation. Il se charge apparemment d’effacer
l’espace libre sous Windows (à utiliser régulièrement avec une dégramentation).
http://www.tolvanen.com/eraser/
http://www.bugbrother.com/eraser/ (doc française)
La défragmentation peut être utilisée comme méthode innocente (mais peu efficace)
pour effacer certaines données du disque.

Parlons maintenant FS cryptés…
Pour Linux et Windows il existe BestCrypt qui est très simple d’utilisation et très
agréable à utiliser.
On peut également citer TrueCrypt qui permet d’utiliser une partition cryptée cachée.
Viennent ensuite CryptoLoop (dm-crypt), Loop-AES…
Sous Windows vous n’aurez aucun mal à crypter vous données, notemment avec EFS sous
Windows XP. Petite démonstration en vidéo :
http://www.laboratoire-microsoft.org/videos/1900/

Toutefois retenez une bonne chose : si les policiers remarquent un fichier crypté sur
votre disque, ils vont vous demander le mot de passe ou avec quel logiciel ils peuvent
le lire. Tout refus à divulguer le password sera perçu comme un refus de collaborer et
ça c’est très mauvais pour vous. Quand vous vous retrouverez face à un juge
d’instruction qui dressera de vous un portrait de dangereux cyber-terroriste vous
donnerez alors votre phrase de passe sans broncher, peut-être même avec soulagement.

Conclusion : si vous avez des informations compromettantes (par exemple IP, login
et pass de vos cibles) dissimulez les à l’aide de la stéganographie.
De plus si vous tenez à ces informations, ne les gardez pas sur votre dur puisque votre
matériel sera réquisitionné. Uploadez le fichier stéganographié sur le web à un
endroit dont vous vous rapellerez.

Il n’est pas difficile de retrouver une aiguille dans une botte de foin en informatique.
Mais il est beaucoup plus difficile de retrouver une paille de foin dans une botte de foin.
Quand vous cachez un document prenez soin de le mettre au milieu d’un bon nombre de
documents anodins et de même type. Vous pouvez aussi encoder tout et n’importe quoi
(photos de votre chien, mp3, support de cours…) afin de décourager les enquêteurs.

Désactivez la génération des logs sur votre propre machine. Le plus important est sans
doute votre .bash_history qui peut être très dangereux pour vous.
Le faire pointer vers /dev/null donne une bonne alternative entre sécurité et confort
(les commandes sont gardées en mémoire uniquement pour la session bash courante).
Bien entendu assurez vous que vos logiciels de chats (IRC, IM, clients mails) ne génèrent
pas de logs. Une bonne façon de découvrir des fichiers de logs consiste à utiliser la
commande lsof pour voir quels fichiers sont ouverts par quels programmes.
Ne gardez pas non plus d’adresses de contacts (adresses réelles ou adresses mails etc)
sur votre disque. De cette façon vous éviterez la propagation des emmerdes sur vos
amis et vous ne serez pas “ratachés” à d’autres personnes peut-être déjà connus des
services de police.
Pensez aussi à configurer votre navigateur Internet pour qu’il vide son cache à chaque
fermeture.
Pour résumer, utilisez le moins possible votre disque.

L’Internet est assez gros pour contenir certaines de vos données.
Par exemple il existe des sites Internet vous permettant d’avoir un “bureau” en ligne
où stocker vos bookmarks, laisser des notes… On peut citer par exemple Netvibes.
http://www.netvibes.com/

Writely (https://www.writely.com/) vous permet d’écrire des documents en ligne et de
les sauvegarder sur leur site. N’oubliez pas d’utiliser le support SSL !

Et il existe des services d’espace disque virtuel qui proposent de stocker jusqu’à
50Mo de fichiers (la plupart du temps).
http://www.50megs.com/
http://www.drivehq.com/
Streamload (http://www.streamload.com/) quand à lui, prétends donner 10Go gratuitement !

Si vous pensez être capable de vous débrouiller sans disque dûr, débranchez-le et
utilisez un Live CD.

Pour finir sur la cryptographie, voici un Wiki très intéressant sur le sujet :
http://www.infoanarchy.org/wiki/index.php/Main_Page
ainsi que des live CDs qui font apparemment tourner un FS crypté :
https://systemausfall.org/trac/cryptobox/wiki/CryptoBox/en
http://www.brum2600.net/projects/LSL/brumix.html
http://www.nongnu.org/k-mib/ (français)
Il existe une distribution Linux qui semble installer par défaut un système de
fichier cryptée. Elle a été crée afin de satisfaire les besoins en sécurité du
gouvernement allemand :
http://distrowatch.com/table.php?distribution=erposs
http://www.bsi.de/produkte/erposs3/

* sur papier :

On peut être né avec un clavier dans les mains, on a toujours tendance à utiliser des
feuilles de papier pour gribouiller quelques infos, dessiner une carte d’un réseau,
faire l’ébauche d’un projet…
Les même dangers s’appliquent donc sur papier et les précautions à prendre sont les
même que pour les supports informatiques.
Cela peut sembler excessif mais pourquoi ne pas avoir recours à une forme de cryptographie
sur papier ? Avoir par exemple recours à des moyens mnémotechniques.
Pour effacer vos traces il peut être utile d’investir dans un broyeur…
Une chose est sûre : plus vous utiliserez votre propre mémoire et moins vous aurez de
problèmes.

* sur cds, clés, disquettes :

Quand vous sauvegardez vos données sur support amovible, prenez soin de dissimuler les
documents (stéganographie).
Pour tromper la police vous pouvez aussi donner un faux libellé à vos CDs, par exemple
en écrivant dessus le nom d’une distribution Linux au marqueur… voire pourquoi pas,
créer une arborescence qui fera croire qu’il s’agit effectivement d’un CD d’install ou
d’un Live CD.

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o PARTIE II : COMMENT SURVIVRE A UN BUST

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Dring driiing

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Ca sonne, ils sont à votre porte… Visiblement vous n’avez pas tenu compte de la
première partie de ce document ou n’avez pas pris les mesures nécessaires pour vous
refaire une cyber-identité bien propre.
Ou encore vous avez été dénoncé… et là… plus grand chose à faire.

Dans tous les cas une règle stricte :
TOUJOURS REGARDER DE QUI IL S’AGIT AVANT D’OUVRIR !!
Si vous voyez plusieurs personnes en civil avec des armes à la ceinture ou un écusson
de la police quelque part… ce sera probablement eux.
Posez-vous une question : Est-ce qu’ils savent si vous êtes ou non chez vous ?
Si vous écoutiez de la musique à fond et que les fenêtres sont grandes ouvertes aucun
doute qu’ils se doutent de votre présence.
Réfléchissez à autre chose : est-ce que vous avez reçu un petit coup de fil récemment ?
Du genre vous décrochez puis personne ne réponds de l’autre côté de la ligne !?

Si vous ne leur avez pas ouvert sans avoir vérifié avant qui c’était vous avez le temps
de lancer quelques commandes rapides.
C’est pour cela que vous devez impérativement avoir pris le temps de mettre en pratique
ce qui est décrit dans la première partie.
Gardez à l’esprit que vous ne pouvez pas vous accorder plus de 5 minutes. Au delà vous
êtes bon pour un sacré interrogatoire sur ce que vous avez fait pendant ce laps de temps.
Il est important de s’être préparé AVANT. Par exemple en ayant crée une petite partition
de quelques Mo sur laquelle vous conservez vos documents dangereux.
Il vous suffira alors de passer dd plusieurs fois dessus pour effacer vos traces.
Je vous conseille aussi d’utiliser une partition spéciale pour /home.
Si vous utilisiez un volume crypté il vous suffira alors de l’effacer avec un simple rm.
Quoiqu’il arrive ne causez pas de dégats à votre matériel. Cela prouverait que vous avez
des informations à cacher.

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Qui sont-ils ?

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Vos pires cauchemards portent un nom.
L’O.C.L.C.T.I.C (Office Central de Lutte contre la Criminalité liée aux Technologies de
l’Information et de la Communication) que l’on prononcera “Oh c’est elle c’est tique”.
Site Internet :
http://www.interieur.gouv.fr/rubriques/c/c3_police_nationale/c3312_oclctic

ou encore la B.E.F.T.I. (Brigade d’Enquêtes sur les Fraudes aux Technologies de
l’Information.)

Ces deux là travaillent à priori main dans la main. On pourrait aussi ajouter la
D.S.T. (Direction de la Surveillance du Territoire) mais son rôle est tout autre
comme écrit sur sa page web :
“Concrètement, les missions de la D.S.T. sont traditionnellement de trois types :
contre-espionnage, contre-terrorisme, protection du patrimoine économique et scientifique.”

Quelle est la différence entre OCLCTIC et BEFTI ?
Et bien comme son nom l’indique le BEFTI s’occupe essentiellement des fraudes, c’est à
dire les piratages visant à détourner ou voler de l’argent.
L’OCLCTIC fait parti de la Police Judiciaire, elle travaille essentiellement suite à des
plaintes. Donc en règle générale il faut qu’une plainte soit portée pour l’une de vos
intrusions pour qu’ils s’intéressent à vous. Notez bien le “en règle générale”.

L’ancêtre de l’OCLCTIC se nommait la BCRCI (Brigade Centrale de Répression de la
Criminalité Informatique) dont la création remonte à 1994. Elle disposait d’un
nombre d’effectifs très limité (une dizaine) alors que l’OCLCTIC devrait compter
600 cyber-flics à la fin de l’année 2007.

L’ancêtre de la BEFTI n’est autre que le SEFTI (Service etc). Son champ d’action
reste limité à la région parisienne.

Un blog sur la cyber-police : http://www.cyber-police.org/
(Attention, même si le site prétend ne pas être rattaché à un service de police, voir
http://cyberpolice.over-blog.com/article-269673-6.html il est toutefois préférable
d’avoir un certain recul là dessus).

Document plus ou moins officiel sur le rôle de l’OCLCTIC :
http://www.meleenumerique.com/annexeven/archmn6/Pres/OCLCTIC.pdf

Interview de catherine Chambon, chef de l’OCLCTIC :
http://www.magsecurs.com/IMG/pdf/MAG_SECURS_INTER_N3.pdf

News sur l’arrestation de ReYn0 par l’OCLCTIC :
http://www.zataz.com/index.php?action=news&id=1687

L’OCLCTIC et les yescards :
http://www.echosdunet.net/news/index.php?id_news=147

Arrestation de DKD[|| par l’OCLCTIC :
http://www.zone-h.org/en/news/read/id=2954/
http://www.zone-h.org/en/news/read/id=2962/
http://www.zone-h.fr/fr/news/read/id=0014/

L’affaire des blogs pour appel à émeute :
http://www.silicon.fr/getarticle.asp?ID=12311

Renforcement de la lutte contre la cyber-criminalité en France :
http://www.whynet.org/actualites/index.php/2005/04/13/585-dominique-de-villepin-lutte-contre-la-cybercriminalite

HZV et l’OCLCTIC :
http://www.paranos.com/internet/hackerzvoice.html

Les services français contre la cyber-criminalité :
http://www.fr.ixus.net/modules.php?name=News&sid=560

Satbidouille et l’OCLCTIC :
http://zataz.com/index.php?action=news&id=5643

Emission intéressante sur les menaces du net avec notamment la commissaire Marie
Lajus de l’OCLCTIC parmis les invités (dure une heure) :
http://www.zdnet.fr/partenaires/8-fi/0,50008420,39307139,00.htm

A lire également
http://www.fr.ixus.net/modules.php?name=News&file=article&sid=9
http://www.legalis.net/breves-article.php3?id_article=976

A noter un message ‘amusant’ qui s’affiche sur les pages de Google quand l’on
fait des recherches sur certains services :
“En réponse à une demande légale adressée à Google, nous avons retiré 1 résultat(s)
de cette page. Si vous souhaitez en savoir plus sur cette demande, vous pouvez
consulter le site ChillingEffects.org.”

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La fouille / perquisition

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Citation :
“Les perquisitions, visites domiciliaires et saisies de pièces à conviction ne peuvent
être effectuées sans l’assentiment exprès de la personne chez laquelle l’opération a
lieu. Cet assentiment doit faire l’objet d’une déclaration écrite de la main de
l’intéressé ou, si celui-ci ne sait écrire, il en est fait mention au procès verbal
ainsi que de son assentiment. Les dispositions prévues par les articles 56 et 59
(premier alinéa) sont applicables.”
-> Article 76 du Code de procédure pénale : Perquisitions dans le cadre de l’enquête
préliminaire.

http://lexinter.net/PROCPEN/index.htm

Vous avez donc le droit de ne pas signer… mais les conséquence de ce refus ne sont
visiblement pas présentes dans les lois. L’expression qui revient est “en cas de refus de
signer, le procès-verbal en fait mention”.

Une fois que la police sera entrée dans votre domicile vous ne ferez peut-être pas le
“poids” pour refuser la perquisition, d’où l’importance de connaître l’identité des
personnes, voire leur poser des questions, avant de les faire entrer.

“A moins que vous mettiez la sono à fond (ce qui est considéré comme du tapage nocturne)
ou que la police ait reçu un appel au secours, elle n’a rien à faire chez vous et vous avez
le droit de ne pas lui ouvrir. La Constitution le dit clairement, le domicile est un espace
inviolable. Les perquisitions doivent avoir lieu entre 6h du matin et 21 heures (art. 62 du
code de procédure pénale), sauf pour les cas d’urgence ou de lutte anti-terrorisme. Là, il
faut qu’il y ait atteinte à la sûreté de l’�?tat (c’est quand même gros) et encore,
l’officier de police doit disposer d’une autorisation écrite du Parquet. Si au cours de la
perquisition (pour les raisons que nous avons citées), l’officier fait “une découverte
incidente” d’un délit, il dresse un PV et doit normalement quitter les lieux. Sauf s’il
décide d’en alerter tout de suite le Parquet qui peut ordonner une interpellation.”

Référence :
http://www.selwane.com/index.php?option=com_content&task=view&id=449&Itemid=47

Je ne pense pas qu’un policier qui s’installe devant votre ordinateur et fouille pour
finalement y trouver une preuve d’intrusion puisse être considéré comme “une découverte
incidente”… pensez-y.

Une fois que vous avez signé l’autorisation de perquisitionner, la police procède à une
fouille très minutieuse. Il est très improbable que des documents cachés le restent très
longtemps. Ils ont l’habitude de ce genre de chose et savent exactement où chercher et
sont très organisés.

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Le coup de fil

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Vous avez le droit de faire passer un coup de fil par l’intermédiaire de la police. Ce
droit est relatif à la garde à vue mais il vous sera peut-être proposé avant d’être
amené au commisariat (voire la partie sur la GAV)

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La procédure d’analyse forensics

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La fouille s’accompagne (si l’une ou plusieurs de vos machines sont allumées) d’une
procédure de figeage de l’activité en cours de vos ordinateurs.
La méthodologie utilisée n’est ni plus ni moins celle d’une analyse post-intrusion
mis à part que l’analyse concerne ici la machine attaquante et non la machine attaquée.
Les données recueillies sont les informations dites “volatiles” comme les connexions
et les processus en cours ou encore le listing des dernières commandes que vous avez
tappé.
S’ensuit alors une extinction sauvage de votre matériel (débranchage) visant à garder
intact sur le disque la swap ou l’arboresnce /proc (pour Linux).

Les commandes les plus utilisées pour une telle analyse sont lsof, netstat, ps et
history.
Pour obtenir des infos complètes, la PJ aura besoin de connaître votre mot de passe
root, autrement dit, elle passera par la commande su.
Installer un piège dans cette commande peut être votre dernier recours.
Par exemple la saisie d’un mot de passe spécial pourrait engendrer l’effacement
rapide d’une petite partition…
Le comportement de su ne doit pas différer (en dehors d’une procédure spéciale
lançée en background) de la version originale pour ne pas que cela se retourne
contre vous.
Vous pouvez aussi rootkiter votre machine pour rendre certaines commandes moins
bavardes.

Pour réaliser l’analyse du disque dûr la police a recours a un ordinateur qui ressemble
à une grosse valise noire :
http://www.sacasa.fr/medias/pdf/Liberation%2016%20Nov%20Sacasa.pdf
Site du fournisseur :
http://www.sacasa.fr/

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La saisie

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Signer l’autorisation de perquisition revient à autoriser la saisie de ce qui pourra
éventuellement servir de preuves. Globalement il s’agit de tout matériel de stockage
de données informatiques (ordinateur, clés usb, cd gravés, console de jeu, appareil
photo numérique, lecteur mp3…) ainsi que divers documents papiers vous concernant.

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La garde à vue

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Vous avez droit à différentes choses :
- droit de voir un médecin
- droit de voir un avocat
- droit de FAIRE prévenir un proche

Pour ce qui est de la durée, elle est de 24 heures minimum. Un magistrat peut
ensuite la faire prolonger jusqu’à 48 heures s’il estime que cela peut être
profitable à l’enquête.

La garde à vue est bien entendue entrecoupée entre mise en cellule et interrogatoires.
Profitez des périodes d’isolement pour faire le point sur ce que les inspecteurs
savent sur vous et pour essayer de vous reposer.
L’objectif de la garde à vue est clairement de vous affaiblir et de vous mettre dans
un état de fatigue. Les cellules sont constamment éclairées et vous ne mangerez pas
à votre faim.
Le principe est que dans un tel état vous êtes plus prompt à faire des révélations ou
à “craquer” pour mettre un terme à une durée qui semble interminable (perte de notion
du temps…)

Sources :
http://www.paxatagore.org/index.php?2006/02/11/608-la-place-de-la-garde-a-vue-dans-le-systeme-inquisitoire

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Les interrogatoires

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La police va étudier le contenu de votre disque et rechercher des informations vous
concernant sur Internet.
Chaque fois qu’ils trouveront des informations qu’ils jugent importantes ils vous
feront passer un interrogatoire pour en savoir plus.

Ne tentez pas de cacher certaines informations si vous savez pertinemment qu’elles
sont facilement lisibles sur votre disque dur, cela risque de se retourner contre
vous.
Plus vous aurez l’air de collaborer, plus les interrogatoires se passeront bien.
Mais évitez tout de même d’en dire trop et d’aggraver votre cas.
Si vous le pouvez, faites en sorte que votre affaire ne se propage pas trop sur
d’autres personnes du milieu.

Le compromis entre les deux est extrémement difficile.

S’ils se doutent que vous leur cachez quelque chose ou que vous leur mentez ils
vous mettront la pression (cela fait partie des techniques d’interrogatoire) en
haussant le ton et en lachant des paroles plus ou moins provocatrices.

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Une fois libre

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Bien que l’affaire semble temporairement close jusqu’à convocation devant la justice,
rien ne prouve que vous ne serez pas surveillé d’une façon où d’une autre…
Malheureusement les documents disponibles sur le sujet ne sont pas bien parlants.
http://www.foruminternet.org/documents/codes/lire.phtml?id=51

Prenez ce fait en considération et trouvez un moyen sûr de prévenir les personnes
sur qui votre affaire pourrait avoir des conséquences néfastes afin qu’ils
effacent vite fait le contenu de leurs disques dûr.

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Les peines

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Rappelons les articles du code pénal relatifs au piratage informatique :

–start–
Article 323-1

Le fait d’accéder ou de se maintenir, frauduleusement, dans tout ou partie d’un
système de traitement automatisé de données est puni de deux ans d’emprisonnement
et de 30000 euros d’amende.
Lorsqu’il en est résulté soit la suppression ou la modification de données contenues
dans le système, soit une altération du fonctionnement de ce système, la peine est de
trois ans d’emprisonnement et de 45000 euros d’amende.

Article 323-2

Le fait d’entraver ou de fausser le fonctionnement d’un système de traitement
automatisé de données est puni de cinq ans d’emprisonnement et de 75000 euros d’amende.

Article 323-3

Le fait d’introduire frauduleusement des données dans un système de traitement
automatisé ou de supprimer ou de modifier frauduleusement les données qu’il contient est
puni de cinq ans d’emprisonnement et de 75000 euros d’amende.

Article 323-3-1

Le fait, sans motif légitime, d’importer, de détenir, d’offrir, de céder ou de mettre à
disposition un équipement, un instrument, un programme informatique ou toute donnée
conçus ou spécialement adaptés pour commettre une ou plusieurs des infractions prévues
par les articles 323-1 à 323-3 est puni des peines prévues respectivement pour
l’infraction elle-même ou pour l’infraction la plus sévèrement réprimée.

Article 323-4

La participation à un groupement formé ou à une entente établie en vue de la préparation,
caractérisée par un ou plusieurs faits matériels, d’une ou de plusieurs des infractions
prévues par les articles 323-1 à 323-3-1 est punie des peines prévues pour l’infraction
elle-même ou pour l’infraction la plus sévèrement réprimée.

Article 323-5

Les personnes physiques coupables des délits prévus au présent chapitre encourent également
les peines complémentaires suivantes :
* L’interdiction, pour une durée de cinq ans au plus, des droits civiques, civils et de
famille, suivant les modalités de l’article 131-26 ;
* L’interdiction, pour une durée de cinq ans au plus, d’exercer une fonction publique ou
d’exercer l’activité professionnelle ou sociale dans l’exercice de laquelle ou à l’occasion
de laquelle l’infraction a été commise ;
* La confiscation de la chose qui a servi ou était destinée à commettre l’infraction ou de la
chose qui en est le produit, à l’exception des objets susceptibles de restitution ;
* La fermeture, pour une durée de cinq ans au plus, des établissements ou de l’un ou de
plusieurs des établissements de l’entreprise ayant servi à commettre les faits incriminés ;
* L’exclusion, pour une durée de cinq ans au plus, des marchés publics ;
* L’interdiction, pour une durée de cinq ans au plus, d’émettre des chèques autres que ceux
qui permettent le retrait de fonds par le tireur auprès du tiré ou ceux qui sont certifiés ;
* L’affichage ou la diffusion de la décision prononcée dans les conditions prévues par
l’article 131-35.

Article 323-6

Les personnes morales peuvent être déclarées responsables pénalement, dans les conditions
prévues par l’article 121-2, des infractions définies au présent chapitre.
Les peines encourues par les personnes morales sont :
* L’amende, suivant les modalités prévues par l’article 131-38 ;
* Les peines mentionnées à l’article 131-39.

Article 323-7

La tentative des délits prévus par les articles 323-1 à 323-3-1 est punie des mêmes peines.
—end—

Infos :
http://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/VisuArticleCode?commun=&code=&h0=CPENALLL.rcv&h1=3&h3=30
Veuillez vous reportez aux lois de votre pays.

Certes les peines sont lourdes mais elles n’atteignent tout de même pas celles encouruent
pour un viol ou d’autres actes violents (il reste encore une certaine logique).
Certains points peuvent parraître stupides, notamment conçernant la “modification” de données
puisque la simple consultation d’un site Internet suffit à ajouter des lignes dans un fichier
de log ou ajouter des entrées dans une base de donnée…
La loi interdit clairement la création d’exploits ou d’autres programmes de piratage… tout
ce que vous avez codé jusqu’au jour de votre arrestation peut donc être utilisé contre vous.
Si vous tenez vraiment à releaser vos codes faites le dans l’anonymat total.
Les peines qui peuvent s’ajouter, comme l’interdiction d’exercer un travail dans la sécurité
informatique, ou l’informatique tout court sont également très dures.

Il est inutile de dire que la meilleure façon d’éviter ces peines c’est de ne rien faire
d’illégal. Le piratage c’est “fun”, ok, mais l’informatique c’est vaste et en cherchant un
peu vous trouverez bien un moyen propre d’utiliser votre cervelle et votre ordinateur.

Les peines données çi-dessus peuvent être largement allégées ou alourdies en fonction de
différents paramêtres :
- Vous avez un casier judiciaire vierge (opposé : vous êtes récidiviste)
- Vous êtes mineur
- Vos intentions n’étaient pas réellement néfastes (pour le “challenge”… n’utilisez
pas un tel argument si vous faites des DDoS)
- Vous ne recherchiez pas à tirer profit (économiquement ou pas) de vos attaques

Les peines peuvent aussi être allégées pour les jeunes qui sont dans un contexte social ou
familial difficile (du moins cela peut-être utilisé par votre avocat).

Evitez tout de même de plaider que vous êtes mentalement attardé… les pirates ont toujours
la réputation d’être des personnes intelligentes donc ça risquerait de ne pas passer.

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Après

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Une fois la mésaventure du bust avec la gav, les interrogatoires, le procès et les peines
passés, vous avez deux choix :
- trouver des activités légales dans la sécu info
- reprendre au début de ce paper

Ne faites pas les idiots, si vous vous faites choper une seconde fois vous aurez tout le
temps pour le regretter.

——-

Un bétisier des gaffes à ne pas faire ?

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Allez, pour rire un peu voici quelques exemples à ne pas suivre :

AloneTrio qui défaçait des sites en laissant son C.V.

ChinaHacker qui passe ses journées à défacer des sites gouvernementaux Chinois alors qu’il
l’est probablement lui-même (c’est la potence qui l’attends)

Tous ceux qui publient des comptes-rendu d’intrusion, des listes de logins/pass ou demandent
publiquement de l’aide pour pirater un serveur spécifique.

Le gamin qui avait mis en circulation une version d’un ver informatique et qui s’en était
vanté auprès de ses “amis” qui l’ont ensuite dénonçé contre de l’argent.

Archiver toutes ses intrusions sur son disque avec une galerie de défaces.

Le mec qui upload une page d’index avec son nom et son prénom dans une balise méta.

… beaucoup trop d’exemples…

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Réflexions

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Que pouvont nous faire avec nos petits moyens pour diminuer le nombre de busts ?
- Le présent document est “ouvert”, vous êtes libre (et d’ailleurs je vous le
conseille) de le faire circuler sur différentess boards de hacking et vous
êtes aussi libre de le modifier pour ajouter ou corriger des informations.
- Organiser une contre surveillance semble plutôt difficile à mettre en oeuvre
toutefois ce n’est pas inutile d’y réfléchir.
- Connaître son ennemi en se tenant informé de ses actions, ses pouvoirs et ses
techniques.
(Toute info conçernant le software utilisé par les services de police serait d’une
grande aide, merci de diffuser ces infos de façon anonyme si vous les possedez)
- Utiliser/imaginer des techniques permettant de savoir si l’on est ou non sous
surveillance.
Le site suivant propose par exemple un service permettant de pister vos emails :
http://www.readnotify.com/
- Le droit ça a beau être chiant, on en est tous concernés. Il est important de
se tenir informé des changements dans les lois, notemment concernant la cyber-
surveillance et les restrictions qui risquent d’apparaître sur le net.


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